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Le marché du low-code est en pleine croissance dans tous les secteurs et les bénéfices sont jugés largement supérieurs aux risques, majoritairement en raison des gains en vélocité des projets et en satisfaction des développeurs et des métiers. D’ici 2025, 70% des nouvelles applications développées par les entreprises utiliseront des technologies low-code ou no-code, contre moins de 25% en 2020, selon un autre rapport du Gartner daté de 2021. Est-ce pour autant une révolution ? Nous pensons plutôt que le low-code est une évolution révélatrice de plusieurs enjeux que nous allons chercher à exposer dans cet article.

Au fil des années, les capacités de paramétrage de nombreux logiciels se sont enrichies pour remplacer de plus en plus de tâches techniques telles que la création des tables et des champs, le paramétrage des feuilles de style, des pages HTML ou des règles de gestion, etc.

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Cela fait par exemple quelques années que l’on dispose d’outils pour construire des applications Métier orientées CRM ou XRM. La tendance est la même pour les applications BI/Dataviz, les intégrations diverses, la préparation des données, les solutions marketing/vente/service client/e-commerce, les applications mobiles, les chatbots… 

  • Cette année, un client de Business & Decision, contrôleur de gestion, s’est affranchi de ses nombreuses formules sous Excel pour automatiser la ventilation de ses coûts dans différentes lignes comptables. Avec l’emploi d’une solution de data preparation orientée no-code que nous lui avions recommandée, il économise désormais presque 2 jours de travail par mois !
  • Plusieurs mois auparavant, un POC réalisé par Orange Business Services (dont Business & Decision fait partie) chez un grand industriel permettait de démontrer que la charge de réalisation d’une application critique pouvait être réduite de 30% avec l’utilisation d’une plateforme low-code.
  • L’année précédente, l’équipe dédiée aux applications low-code chez Orange Business Services déployait une application mobile à destination des techniciens de maintenance. La qualité de son ergonomie fut évaluée par une société tierce et saluée, malgré les critères exigeants.

La relation entre le Métier et la DSI est redéfinie

Les livraisons sont désormais plus rapides, jusqu’à pouvoir construire un premier niveau d’application en direct avec le Métier. Le niveau technique requis du « développeur » est moins élevé (on parle même de « citizen developer ») et pour certains d’entre eux le plaisir au travail est supérieur : deux aspects non négligeables lorsque les recrutements sont difficiles.

Tout cela permet de recruter des profils différents et de requalifier des profils en interne. Cette tendance est confirmée avec les nombreuses formations et écoles qui permettent de se former à l’informatique et de trouver un emploi sans avoir le niveau de diplôme précédemment exigé. Elle est également confirmée avec les nouveaux modes de recrutement où le comportement et les soft skills sont mis en valeur.

Avec l’approche low-code, la relation entre la DSI, les Directions Métier et les sociétés/prestataires de service est redéfinie.

Le low-code favorise aussi des méthodes de travail plus agiles, plus proches des attentes des utilisateurs finaux, sur le terrain. Pour peu qu’une même plateforme low-code soit utilisée pour plusieurs cas d’usage, par plusieurs services d’une organisation, alors la documentation et la maintenance s’en trouvent facilitées, ce qui n’était pas le cas avec les nombreux développements spécifiques précédents (la disponibilité des services en SaaS renforce encore cet avantage).

Avec l’approche low-code, la relation entre la DSI, les Directions Métier et les sociétés/prestataires de service est finalement redéfinie. Applications prises en charge par les Directions Métier, agrégation de services SaaS construite par un power user au sein d’une équipe de growth marketing, intervention de consultants en free-lance, construction d’une digital factory ou d’un centre d’expertise en support…, plusieurs modèles existent où finalement la variable d’ajustement est le périmètre de responsabilité de la DSI vis-à-vis des directions Métier.

Néanmoins, le cadre dans lequel tout cela est exécuté reste du domaine de plusieurs directions transverses. Par exemple :  

  • Comment s’assurer de l’optimisation des licences applicatives ?
  • Comment s’assurer de la sécurité des données ainsi manipulées et transférées un peu partout ?
  • Comment garantir les processus RGPD dans toutes les applications (accéder à ses propres données client, supprimer les données clients sur demande ou selon les dates d’expiration des consentements …) ?

Au-delà du risque de shadow IT fréquemment cité par les directions informatiques, la multiplication des business app, ne va-t-elle pas entrainer une nouvelle forme de fragmentation des données et de fragilité du SI, derrière les formidables gains de productivité qu’elles amènent au quotidien ?

La gouvernance des usages/coûts et celle des données sont deux enjeux clés, derrière le low-code. Il est donc naturel de :

  • Privilégier les solutions/plateformes capables d’assumer des usages multiples et de répondre à ces enjeux ;
  • Installer une gouvernance des applications, des compétences et des données. De ce point de vue, la réflexion Data Mesh – avec son découpage par domaine Métier et l’intervention d’un Data Office transversal assurant support, bonnes pratiques et gouvernance – est inspirante.

La généralisation du low-code révèle deux transformations nécessaires

Bien entendu, une Direction Métier ou un éditeur proposera toujours une solution plus rapide, plus performante que les autres pour un cas d’usage précis. C’est par exemple très fréquent en matière d’IA/ML dans le domaine de l’expérience client où de plus en plus de solutions expertes existent, en mode SaaS, pour fournir en un temps record une analyse ou une aide à la prise de décision.

Au-delà de certains cas particulièrement pertinents lorsqu’une expertise Métier est mise en œuvre (analyse des parcours client, benchmark des verbatims client…), il nous apparaît pourtant que dans bien des cas, les algorithmes de classement, d’explication, de prédiction et de recommandations pourraient être pris en charge par les équipes de data science internes pour peu que la mise en production de leurs travaux soit suffisamment rapide et intégrée avec les applications Métier.

Le 3ème enjeu révélé par le low-code est donc l’urgence à passer au ModelOps avec le support technique de quelques plateformes puissantes et généralistes. Nous vous invitons ainsi à lire notre livre blanc « MLOps : un regard vers le futur de l’IA » où il est expliqué que la question n’est plus de savoir « comment faire », mais « comment faire pour être efficace, industriel, évolutif, reproductible et standardisé en production »…

Microsoft Office Access n’était-elle pas une application low-code avant l’heure ? Tout application ou automatisme configuré rapidement en low-code est bien pratique pour tout un chacun. Mais plus cela est partagée, utilisé par de nombreux utilisateurs, et plus le niveau d’exigence augmente : l’ergonomie, la performance, la robustesse, la sécurité…

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Le déploiement à large échelle d’une application low-code n’a aucune raison de faire l’économie du design et de la qualité de sa conception technique. Plus précisément, il nous semble que l’approche citizen developer porte en elle-même ses limites : construire rapidement une application pour soi ou ses collègues n’est pas la même chose que d’en construire une pour une large communauté d’utilisateurs.

Le 4ème enjeu révélé par le low-code est donc la bascule du focus technique vers le design de services à l’échelle. Pour multiplier les business apps à fort impact avec efficacité, il faut d’une part se renforcer en matière de conception de services et d’UX/UI. Ainsi, Business & Decision a déjà mené en 2 ans chez ses clients, plus d’une centaine d’interventions pour la (re)définition des tableaux de bord, désormais conçus à partir d’un canevas d’analyse (audience, proposition de valeur, KPI) et des concepts clés en design thinking que sont la désirabilité, la faisabilité et la viabilité.

Il faut d’autre part se renforcer en pilotage de projets agiles et en gouvernance/architecture applicative (quelle quantité de services intégrer dans une application ? Quels protocoles d’échange faut-il généraliser entre les applications ? Quel est le niveau de résilience du processus ? Comment mesurer les usages ?…). Nous pourrons détailler ce dernier sujet dans un prochain article de blog si vous le souhaitez.

La gouvernance du low-code

En conclusion, la simplification croissante des solutions jusqu’à pouvoir se classer dans la catégorie des solutions no-code/low-code est une tendance lourde qui touche tous les domaines. Le low-code est le reflet du besoin d’agilité et d’innovation partagé par toutes les entreprises, tous les collaborateurs.

C’est peut-être aussi le reflet d’un nouvel équilibre économique : tant que l’on pouvait piloter et sous-traiter à (très) bas coûts de multiples projets IT et en être satisfaits, il n’y avait pas trop de raisons de changer de modèle.

La gouvernance du low-code

Mais la gouvernance globale de ce nouveau modèle reste encore et toujours incontournable, avec plusieurs étapes pour une telle transformation, de l’amorçage à la généralisation. Et c’est aussi sur ce sujet que nous, Business & Decision, avec nos collègues de l’ensemble d’Orange Business Services, pouvons vous accompagner.

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Tout est affaire d’enjeux et de stratégies ! Avec plus de 15 ans d’expérience dans les projets CRM, cet ancien d’HEC est toujours motivé pour rappeler l’importance de certaines compétences à cultiver en interne, pour les entreprises soumises à de plus en plus de concurrence…

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